Le Réseau de Chaleur

En cours

Labellisé « Ecoréseau de chaleur 2018 » pour ses performances environnementale, économique et sociale.

Une nouvelle distinction pour le réseau de chaleur chaumontais

La Ville de Chaumont a fait le choix depuis plusieurs années de déployer un réseau de chaleur pour alimenter une série d’administrations, d’établissements scolaires et d’immeubles sur le territoire communal. En 2017 la collectivité a souhaité étendre ce mode de chauffage sur le nord de la ville, passant ainsi de 15 km à 20.6 km l’étendu du réseau.

La particularité de ce dernier repose sur son alimentation. En effet, 75% d’énergies alimentant le réseau sont renouvelables. Elles sont issues du Centre de valorisation énergétique – CVE -, de la chaufferie «bois» et de chaudières gaz, et permettent de desservir 5.600 équivalents logements pour une production annuelle de 40  000 MWh.

Cette extension de réseau qu’on peut qualifier de particulièrement vertueuse vient d’être labellisée «  Ecoréseau de chaleur 2018  » pour ses performances environnementale, économique et sociale pour la cinquième année consécutive par l’association AMORCE, premier réseau français d’information, de partage d’expériences et d’accompagnement des collectivités en matière de transition énergétique avec le soutien de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie – ADEME.

Cette nouvelle récompense encourage encore davantage la municipalité à poursuivre son engagement en faveur de l’environnement.

Décembre 2018

Cap au Nord !

Le réseau de chaleur s’étend vers le nord de la ville grâce à la puissance de chauffe des installations, aux nouvelles technologies et au contrat passé avec ENGIE Cofely. Tous les Chaumontais peuvent y trouver un intérêt. 

De 15 km, le réseau de chaleur qui court sous les rues et avenues de Chaumont va passer à 20,6 km en gagnant la partie nord de la ville. Cette extension est rendue possible grâce à deux phénomènes concomitants. D’une part, une délégation de service public en 2011 puis un accord en 2015 ont été signés entre la Ville et “Chaumont Energie Environnement” société dédiée de ENGIE Cofely. D’autre part, techniquement, le Centre de Valorisation Energétique (CVE) de Chaumont qui brûle les déchets ménagers pour produire de l’énergie a doublé sa capacité de production en passant de 5 à 10 mégas watts. Tous les éléments techniques et financiers étaient alors réunis pour cette extension. Frédéric Roussel, adjoint au maire chargé de l’urbanisme et de l’environnement, précise : «la seule condition suspensive qui aurait pu empêcher les travaux était un nombre insuffisant d’abonnés pour amortir le coût global des travaux». Or, ce nombre est largement atteint (voir encadré). L’élu répète que ce réseau de chaleur présente de multiples avantages dont celle de donner la possibilité de développer les modes de chauffage. Grâce à la chaufferie “bois” et le CVE, il est alimenté à 75 % par de l’énergie fatale ou renouvelable (55 % en déchets ménagers et 20 % en bois). Les 25 % restants sont issus du gaz. La deuxième vertu est économique avec un des coûts de chaleur le moins élevé en France parmi les villes de même strate. Enfin, l’avantage, avec la chaufferie “bois” est d’utiliser, via la filiale de Cofely, du bois local et notamment issu des 1200 ha que possède la Ville.

Avantage fiscal

Pour les utilisateurs, l’intérêt est, en premier lieu, d’accéder à un taux de TVA réduite à 5,5 % au lieu de 20 %. De fait, leur facture est moins lourde. De plus, l’ensemble des contribuables s’y retrouvent puisque de nombreux bâtiments publics sont branchés sur le réseau et bénéficient de ce taux réduit. Frédéric Roussel parle d’économie pour les deniers publics. Avec l’extension sur le nord de la ville, les locataires de Chaumont Habitat seront au même tarif que dans le sud d’autant plus que le réseau permet de se passer de chaudières individuelles. Il suffit alors d’un échangeur techniquement simple et économique loin des gestions des chaudières immeuble par immeuble. Même quelques privés, toujours en immeuble, sont concernés. Cela dit, Frédéric Roussel prévient : «le réseau de chaleur n’ira pas plus loin». Le problème n’est pas d’ordre technique mais vient du fait que la Ville veut pérenniser, en parallèle, son réseau de canalisation de gaz. Une délégation de service public a été signée avec GrDF qui s’engage, grâce aux abonnements, à entretenir le réseau. Si les abonnements diminuaient, cette DSP serait mise à mal ; ce qui serait d’autant plus dommage au moment où du gaz vert y est injecté grâce au méthaniseur de l’entreprise Agrifyl’s Energie.

Une technique avantageuse

Le Centre de valorisation énergétique et la chaufferie «bois» et les chaudières gaz, fourniront, ensemble, la chaleur nécessaire aux 5 600 équivalents logements. Leurs capacités couvrent largement les besoins mais la Ville et ENGIE Cofely restent néanmoins vigilants sur les approvisionnements et sur la capacité d’assurer le chauffage en cas d’arrêt accidentel d’une des sources de chaleur. En travaillant sur trois énergies (déchets, bois et gaz), les opérateurs se prémunissent également contre d’éventuelles variations de prix. Frédéric Roussel parle de «sécurisation à long terme par rapport à la modification des prix d’autant plus que le réseau pourra accueillir d’autres formes de chaleur comme celle issue de la géothermie. Le réseau restera pérenne et performant sur la longueur».

Les chiffres qui impressionnent

L’extension du réseau de chaleur est rendue possible grâce aux innovations techniques. Par exemple, le développement dans le nord de la ville n’aurait pas été possible sans l’amélioration thermique des tuyaux qui transportent la chaleur et qui sont actuellement mis en place sous terre. Ces tubes pré-isolés sont en acier avec 60 à 80 mm d’isolation autour ainsi qu’une coque de protection et un système de détection de fuite qui évite les perditions. L’installateur garantit ainsi une perte de température de moins de 0,8° par km.
Incroyable : au départ des chaufferies, la chaleur envoyée est de 80 à 90° et elle revient à 70° après avoir parcouru 15 km. Ces 15 km seront donc complétés, dans le nord de la ville, par 5,6 km dont 3,8 en artère principale et 1,8 en branchements entre l’artère et les différents bâtiments.
Une série d’administrations, d’établissements scolaires et d’immeubles vont bénéficier de l’extension du réseau de chaleur sur le nord de la ville : l’hôpital, l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education (ESPE), le collège Camille Saint-Saëns, la cité administrative de la Préfecture, celle du Conseil départemental, les immeubles Chaumont Habitat sur les avenues Carnot et des Etats-Unis ainsi que les écoles Voltaire et Herriot. A noter que dans la partie sud, le futur centre aquatique et la salle multi-activités au Haut-du-Val seront également raccordés au réseau.
Les abonnés des quartiers nord La première pierre de la chaufferie “bois” a été posée le 20 mars dernier et elle sera en fonction dès la rentrée pour la prochaine saison de chauffe.

Les abonnés des quartiers nord

Une série d’administrations, d’établissements scolaires et d’immeubles vont bénéficier de l’extension du réseau de chaleur sur le nord de la ville : l’hôpital, l’Ecole Supérieure du Professorat et de l’Education (ESPE), le collège Camille Saint-Saëns, la cité administrative de la Préfecture, celle du Conseil départemental, les immeubles Chaumont Habitat sur les avenues Carnot et des Etats-Unis ainsi que les écoles Voltaire et Herriot. A noter que dans la partie sud, le futur centre aquatique et la salle multi-activités au Haut-du-Val seront également raccordés au réseau.