Vie locale

École de drones : l’atout militaire du territoire

Inaugurée en octobre dernier, l’école de drones de Semoutiers est l’unique centre de formation de drones de l’Armée de Terre en France. En contribuant à maintenir un taux d’emploi conséquent sur le secteur de Chaumont.

La seule école en France

Ouverte en juillet 2023, l’école de drone n’est pas si nouvelle que cela… En effet, la formation au pilotage de ces engins volants se déroule depuis de nombreuses années sur le site de Semoutiers, au sein du 61e Régiment d’Artillerie.

“ La charge de formation a explosé ces cinq dernières années, jusqu’à atteindre près de 1000 stagiaires par an. “ remarque Jean-Louis Bourgeois, chef de corps de l’École. La création de l’école a permis de gagner en visibilité et en expertise. Des opérateurs et pilotes de drones sont formés ainsi que des instructeurs qui pourront transmettre leur savoir dans leur régiment. Et elle a également permis de conserver de l’emploi sur le bassin chaumontais. “ La décision de ne pas déplacer l’école permettait, notamment, d’éviter de retrouver un espace aérien adéquat. Tout était installé, inutile de tout chambouler. Et puis un grand nombre de nos formateurs sont originaires de Haute-Marne et n’ont pas envie de changer. ”

Un équipement d’avenir

Pas si récent, le drone remonte à 1964. Il est alors réservé à l’usage militaire, dans les domaines du renseignement et de l’artillerie. “ Toutes les fonctions opérationnelles trouvent un intérêt pour les engager dans le champ de bataille et l’Armée de Terre a entrepris des actions d’envergure pour ‘ droniser ‘ l’ensemble des régiments. ”
Si les plus petits pèsent 33 grammes et ressemblent à ceux que l’on peut acheter dans le commerce, leur grand frère, le Patroller, atteint plus d’une tonne et mesure 18 mètres d’envergure…

 

Des élèves issus de toute la France

Employeur important du territoire, l’École emploie 45 personnes pour assurer la formation des élèves. “ La renommée de l’école a dépassé l’Armée de Terre et nous recevons des élèves de l’ensemble du Ministère des Armées et de l’Intérieur ”, précise Jean-Louis Bourgeois. Marins, gendarmes mais aussi des élèves issus de pays alliés qui ne disposent pas de formations à cette technologie de pointe. “ C’est un objet qui ne cesse d’évoluer et reçoit beaucoup d’investissements en recherche et développement. Dernièrement, nous formons un contingent de l’ONU.  Les demandes ne cessent d’arriver. “

Différentes formations sont dispensées à l’École.
Il existe 3 types d’appareils.

le drone du combattant : des appareils de 2 kg, utilisés par le soldat, cavalier ou fantassin dont le premier métier est de piloter ces drones

le drone spécialisé, affecté à des fonctions opérationnelles spécifiques. C’est-à-dire que le pilotage n’est pas le premier métier de l’opérateur mais qu’il utilise le guidage dans le cadre du Renseignement ou l’ouverture d’itinéraire et d’analyse de terrain.

le drone du commandant : Le Patroller un mini-avion, pouvant parcourir 450 km. Son usage concerne en priorité l’État major, pour appuyer le commandement et décider de la manœuvre à accomplir sur le champ de bataille. Armé, il pourrait délivrer des frappes de précision.

Le SMDR : système de mini drone de renseignement