Culture

Les entrées de ville prennent des couleurs graphiques !

A travers son parcours graphique urbain, Chaumont, ville du graphisme, valorise ses entrées de ville.

PARCOURS GRAPHIQUE

Contexte général

La reconnaissance, le développement et le rayonnement du design graphique sous ses formes les plus variées, pour le public le plus large, est une mission d’intérêt public à Chaumont. Dans ce contexte, et forte de son Centre national du graphisme – Le Signe, unique en France, la Ville de Chaumont a décidé d’initier un parcours graphique urbain afin de valoriser ses entrées de ville, qu’elle souhaite attractives et artistiques.

Pour cela, Chaumont a lancé, en juin 2021, un appel à l’international aux talents de tous secteurs artistiques qui seraient séduits par ce projet d’envergure unique en France. Une soixantaine de candidatures ont été étudiées par un jury de professionnels :

  • Christine GUILLEMY – Maire de Chaumont
  • Paul FOURNIÉ – Premier Adjoint en charge de la culture, des sports, des loisirs du monde associatif et de l’évènementiel
  • Nathalie FERREIRA – Directrice des Politiques Culturelles
  • Thomas HUOT-MARCHAND – Directeur Atelier National de Recherche Typographique
  • Laurent INNOCENZI – Conseiller arts visuels & cinéma DRAC Grand Est
  • Francis GELIN – Directeur général Agence culturelle Grand Est
  • Jean-Michel GERIDAN – Directeur général du Signe – Centre national du graphisme
  • Véronique MARRIER – Cheffe du service design graphique – Centre national des arts plastiques
  • Caroline MARLOT – Architecte des bâtiments de France – UDAP Haute-Marne
  • Caroline POINSOT-FRECON – Directrice de la culture, des sports et du monde associatif – Pôle solidarités – Conseil départemental de la Haute-Marne

Cinq artistes-graphistes ont été sélectionnés : Justine Figueiredo, Simon Renaud, Philippe Baudelocque, Grégoire Romanet et l’Atelier Baudelaire et ont présentés leurs projets devant le Conseil national des œuvres d’art dans l’espace public de la DGCA (Direction Générale de la Création Artistique) du Ministère de la Culture. Suite à cette présentation, le Ministère de la Culture a décidé d’attribuer une subvention pour soutenir la Ville de Chaumont dans la mise en œuvre du parcours.
Une fresque a déjà été réalisée en 2021, celle de Justine Figueiredo. Elle a pour titre ‘SURFACE JOUABLE’ et a été inaugurée en novembre dernier à l’angle des rues Victoire de la Marne et du Docteur Michel, les quatre autres vont se succéder tout au long de l’année 2022.

Une fresque a déjà été réalisée en 2021, celle de Justine Figueiredo. Elle a pour titre ‘SURFACE JOUABLE’ et a été inaugurée en novembre dernier à l’angle des rues Victoire de la Marne et du Docteur Michel, les quatre autres vont se succéder tout au long de l’année 2022.

Simon RENAUD

>    Fresque, avenue Foch – Réalisée en janvier 2022

Simon Renaud est un designer graphique, dessinateur de caractères et enseignant aux Beaux- arts d’Amiens. En 2010, il crée le collectif ‘A is a name’ avec Jérémie Nuel, designer graphique lui aussi. Après une longue expérience en studio, il décide de se lancer en tant qu’indépendant en 2015. Il explore différents supports d’expression du design graphique, comme l’édition de plusieurs monographies, la création d’identités visuelles et de typographies ou encore la scénographie d’exposition. Depuis plusieurs années, Simon organise et anime le Colloque International de Typographie ‘Fonts and Faces’ en collaboration avec le Campus Fonderie de l’Image de Bagnolet afin de sensibiliser les futurs graphistes aux enjeux contemporains de la typographie. En parallèle de ses activités professionnelles, Simon Renaud travaille sur sa thèse.

Il y explore les signes graphiques utilisés dans les systèmes d’écritures des réseaux sociaux du type le ♥ pour les likes, le ● pour la présence en ligne d’un internaute ou encore le @ pour tagguer une personne.

>  Démarche artistique

Pour sa fresque, Simon Renaud prend comme point de départ la médiathèque les Silos, son architecture et ses missions. Il part d’un élément du quotidien et familier : le code-barre (un signe graphique que nous regardons rarement car conçu et lu par des machines) afin de créer une œuvre monumentale et questionner les transformations du numérique sur l’écriture.

Sa fresque fait ainsi référence à la numérisation des archives en convoquant l’esthétique des codes-barres, comme forme écrite du numérique. Avec cette fresque, les Chaumontais devront décrypter une phrase cachée. La clé pour lire les lettres la constituant : regarder les contres-formes de chaque signe présent dans l’œuvre. L’artiste souhaite appréhender les limites de la stéganographie (art de cacher du texte dans une image), autrement dit jusqu’où peut-on aller pour continuer à distinguer le texte dans l’image ? Sur le principe de la réalité augmentée, les passants auront la possibilité de scanner la fresque pour accéder à une extension virtuelle de l’œuvre (contenu de l’application non défini par l’artiste à ce jour).

>  Médiation

Simon Renaud propose de mettre en place des ateliers graphiques et typographiques de conception d’illusions d’optique en aval de la réalisation de sa fresque.

Publics visés : adolescents entre 11 et 15 ans Dates : vacances d’avril, le 13/14 ou le 14/15 avril

Modalités : deux jours avec exposition des travaux des adolescents en clôture de l’atelier Lieu : Le Signe ou salle de répétitions du Nouveau Relax

Atelier Baudelaire

>    Fresque, avenue Carnot – intervention graphique prévue en mai 2022

L’Atelier Baudelaire est un studio de recherche et de création qui relie le signe à l’espace par le travail collectif autour de projets engagés et innovants. Pour répondre à l’appel à projet de la Ville de Chaumont, l’Atelier Baudelaire a réuni des designers pointus dans leurs disciplines et surtout complémentaires. Camille Baudelaire est designer graphique et directrice de création, spécialisée dans la direction de projet collectif et la création transdisciplinaire.

Olivia Grandperrin est designer graphique et directrice de création. Avec des compétences spécifiques en graphisme d’utilité publique et en conception-rédaction, elle conçoit l’identité de manifestations culturelles grand public et travaille sur plusieurs concepts de communication pour des campagnes lancées par la Ville de Paris. Eugénie Bidaut, est actuellement étudiante- chercheuse à l’ANRT (Atelier National de Recherche Typographique), travaille sur les questions d’inclusivité, de non-binarité et de post-binarité dans le langage par le biais de la typographie.

>  Démarche artistique

Pour leur fresque, les graphistes de l’Atelier Baudelaire prennent comme point de départ la perception qu’ont les Chaumontais de leur ville. À partir d’histoires, d’anecdotes, les trois graphistes imagineront avec les habitants des devises et/ou slogans intimes qui représenteront « leur » ville. Incluant et s’inspirant de ces slogans, la fresque racontera Chaumont par le biais de celles et ceux qui y vivent, grâce à un récit multiple, non-linéaire, parfois décousu et profondément vivant. Ces histoires et anecdotes chaumontaises donneront à voir une forme alternative du patrimoine historique de la Ville de Chaumont. Le patrimoine, c’est bien là le maitre mot du travail graphique de l’Atelier Baudelaire pour Chaumont. Les slogans les plus percutants seront ensuite transformés en drapeaux, grâce à un vocabulaire de formes graphiques et de motifs simples et colorés, reconnaissables et mémorisables. Le dessin de la fresque réunira tous ces drapeaux, composant ainsi le mot CHAUMONT. Cette fresque offrira également aux piétons une expérience interactive. Sur chacun des drapeaux, des QR codes à scanner amèneront l’usager à découvrir des témoignages de Chaumontais sous des formes variés (textes, photos, vidéos, podcasts audio…). Il s’agit là d’un véritable prolongement de la fresque et d’un moyen de conservation et de mise à disposition d’archives vivantes.

>  Médiation

La fresque de l’Atelier Baudelaire est conçue à partir des témoignages des habitants de Chaumont. Les ateliers seront donc réalisés en amont de la réalisation graphique.

Publics visés : 3 types de publics (9-11 ans, 14-16 ans et séniors) Dates : 15 et 16 février 2022

Modalités : participer aux deux jours obligatoirement, les ateliers seront filmés et enregistrés Lieu Le Signe ou salle de répétitions du Nouveau Relax

Philippe BAUDELOCQUE

>    Fresque, rond-point d’Ashton – intervention graphique prévue en juin/juillet 2022

Philippe Baudelocque est né en 1974 à Yerres (91), où il vit et travaille. Son goût pour le dessin lui vient de son père, peintre animalier et grand amateur de nature. Dans sa famille, on aime les balades en forêt et tout ce qui touche à la connaissance et aux savoirs. Il fait ses premiers pas artistiques dans la scène graffiti de la fin des années 1980 : il en gardera la passion du travail de la lettre, la monumentalité de la peinture, l’énergie et l’envie de confronter l’art à l’environnement. « Cosmic animals », une série de fresques à la craie qui l’ont fait connaître. L’esthétique sophistiquée que l’on retrouve dans l’anatomie de ses animaux chimériques est caractérisée par un amas de cellules. En 2014, il a été exposé au Salon du dessin contemporain « Drawing now », au Museum of Modern Art MACRO (Rome) et a intégré les collections du Museum d’Histoire Naturelle d’Orléans et du Centre Pompidou. En 2016, il participe au Projet Lasco du Palais de Tokyo à Paris. Pour son premier projet d’envergure dans un lieu culturel, Philippe Baudelocque défriche un escalier monumental – entre une élévation spatiale et une chute dans les abysses. En 2018, la RATP lui confie la réalisation de dessins muraux permanents dans la station Châtelet – Les Halles. Au fil des années, il multiplie les collaborations avec des marques telles qu’Hermès, Diptyque et Pierre Hermé pour des séries limitées.

>  démarche artistique

Pour Chaumont, Philippe Baudelocque a imaginé une fresque monumentale. Sur une surface d’un blanc immaculé, l’artiste travaillera une forme organique qu’il remplira de motifs multiples et variés. Les motifs seront le fruit d’une improvisation… codifiée. En effet, chaque motif est pensé en amont, mais le rendu final n’est pas connu par l’artiste lui-même. Il composera au fil du temps et créera ainsi une sorte de cartographie graphique avec différents motifs comme des figures géométriques ou des symboles. En se basant sur l’élément de l’eau, Philippe Baudelocque représentera le vivant, tout en y incluant ses contradictions afin d’exploiter graphiquement l’équilibre des deux. Réalisée aux pastels à l’huile, cette fresque cosmique semblera éphémère, comme dessiner à la craie blanche.

>  Médiation

In situ. L’artiste accueillera des enfants pendant la réalisation de la fresque pendant le temps scolaire ou par l’intermédiaire des centres de loisirs. Il souhaite une interaction avec le public (enfants, habitants du quartier, étudiants…) pendant la réalisation.

Grégoire ROMANET

>    Fresque, gymnase Jean Masson – intervention graphique prévue en septembre 2022

Après un diplôme de graphisme obtenu aux arts décoratifs de Strasbourg en 2001, et quelques années passées au sein de l’atelier de création graphique (2002- 2006), Grégoire Romanet travaille aujourd’hui avec des institutions culturelles, des associations, des éditeurs ou des artistes. Sa pratique s’articule principalement autour de deux axes : le graphisme et la scénographie. À cette double pratique s’ajoute son travail d’auteur : création d’images, de mobilier et de caractères typographiques.

>  démarche artistique

Pour Chaumont et son gymnase Jean Masson, véritable symbole du CVB, Grégoire Romanet a imaginé 690 ballons, tous différents, qui viendront, tel un motif de papier peint, recouvrir l’une des façades du gymnase. Sur cette grande surface, il s’agit d’une réflexion quasi-architecturale, où un motif (le rond) répété 690 fois, mais différemment et à des échelles variées, va créer un rythme et proposer une lecture ludique. Le rond pour sa référence au jeu et au sport (ronde, balle, ballon, médaille, disque…) et son aspect universel en termes d’imaginaire collectif (lune, soleil, Terre, roue, fruit…). En plus de la dynamique des formes, la mise en couleur servira à renforcer le rythme d’ensemble, à l’image des signalétiques et des codes sportifs : bandes, marquages, maillots… Enfin, cerise sur le ballon, l’apparence nocturne de la façade qui, grâce à une peinture photoluminescente, apportera une dimension merveilleuse au projet et de nouvelles lectures plus elliptiques et plus rêveuses. Pour réaliser ces 690 ballons, l’artiste a imaginé une production collective, sportive par essence, qui impliquera les habitants de la Ville de Chaumont. Comme la fresque de l’Atelier Baudelaire, celle de Grégoire Romanet est donc participative. Au même titre qu’un arbitre de match,

Grégoire Romanet définira en amont les règles du jeu de fabrication des ballons puis encadrera les participants lors d’ateliers de création graphique.

>  Médiation

La fresque de Grégoire Romanet est conçue à partir des 690 ballons réalisés par les participants aux ateliers organisés en amont.

Publics visés : tout public + membres des associations sportives chaumontaises Dates : week-ends des mois de mai et juin 2022

Modalités : modèles de ballons façonnés par l’artiste (patrons)

Créneaux d’une heure par participant pour rappeler la durée d’un match Lieu : Gymnase Jean Masson afin que les participants s’imprègnent du lieu