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Le PPP éclairage public

Crue, vive, tamisée... La lumière a ce don de donner à chaque chose un caractère. Qu’elle soit utile – éclairage public – ou décorative – mise en valeur du patrimoine –, elle compte autant pour une ville que sa voirie ou son architecture. De plus en plus soumis à des impératifs économiques et écologiques, l’éclairage d’une ville prend des allures de chantier colossal pour les municipalités qui veulent se remettre aux normes. Pour l’accompagner, Chaumont a fait le choix du Partenariat Public-Privé (PPP) qui lui permet non seulement d’assumer financièrement cette lourde dépense, mais aussi d’en récolter plus rapidement les fruits, qu’ils soient écologiques ou pécuniaires. 

Le PPP « bon pour l'environnement et le budget »

Qu’est-ce qu’un Partenariat Public-Privé ?

Un PPP permet à une collectivité publique de confier à une entreprise privée le financement et la gestion d’un équipement voué au service public, contre le versement d’un loyer. En ce qui concerne la Ville, ce sera avec l’entreprise INEO. Le concept est relativement récent en France mais largement répandu en Europe et au Canada. Dans notre pays, 70 % des PPP concernent l’éclairage public parce que c’est un domaine où les technologies avancent très vite. 

Et Chaumont est justement concernée par ces questions d’éclairage public...

En 2008, la Ville de Chaumont a réalisé un audit qui a constaté que 40 % des installations étaient vétustes. Il fallait donc prendre des mesures pour remplacer certains mâts qui devenaient dangereux. De plus, les technologies actuelles permettent de grandes avancées en matière d’écono-mies d’énergie. Or, 13 % du parc ne répondent plus aux normes en matière de composantes, avec par exemple de nombreuses boules qui éclairent davantage le ciel que le sol. En le modernisant, la Ville est assurée de lutter contre cette pollution lumineuse et de faire des économies substantielles de consommation : l’entreprise INEO s’est engagée, à terme, sur 50 % d’économies d’énergie par rapport à aujourd’hui. Ce sera donc bon pour l’environnement et pour le budget. D’autant plus lorsque l’on connaît le surenchérissement de l’énergie dans les années à venir et les nouvelles taxes sur l’éclairage public liées à l’instauration de la loi NOME. »

En quoi la Ville est-elle gagnante en utilisant cette formule PPP ?

Seule, il lui aurait fallu 27 ans pour réaliser l’ensemble des travaux de rénovation qui concernent les lampadaires, les candélabres, les feux tricolores, certains outils type armoires de commande... Sans parler du fait que financièrement le coût était difficilement supportable. Avec ce PPP, la Ville a signé une sorte de concession sur quinze ans avec INEO. Pendant cette période, la Ville versera un loyer qui correspond à peu près au remboursement d’un emprunt. De son côté, l’entreprise s’engage à faire les travaux les plus importants pendant les trois premières années de la concession. Cela va permettre de faire pleinement des économies dès la troisième ou la quatrième année. Le PPP rend donc les travaux financièrement plus supportables et surtout plus rapides.

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